Lex Google : état des lieux

Le 29 octobre 2012

Oh, les jolis sourires crispés ! Ce lundi 29 octobre, François Hollande, accompagné des ministres Aurélie Filippetti (Culture) et Fleur Pellerin (économie numérique), rencontrait le big boss de Google, Éric Schmidt. Allez, petit récap' des positions.

Grosse ambiance à l’Elysée ! A 17h, François Hollande, accompagné des ministres Aurélie Filippetti (Culture) et Fleur Pellerin (économie numérique), rencontrait le big boss de Google, Éric Schmidt.

Lex Google pour les nuls

Lex Google pour les nuls

Si les éditeurs de presse français n'ont pas encore déclaré officiellement la guerre à Google, le manège y ressemble. ...

Prévue de longue date, la tournée européenne de ce dernier se voit quelque peu troublée par l’irruption du projet de loi dit de “lex Google”. Porté par des éditeurs de presse français, italiens et allemands, il vise à faire payer Google pour la création de liens hypertextes menant aux articles des journaux.

Un dispositif qui suscite depuis quelques jours des débats très vifs : d’un côté, certains éditeurs de presse, qui estiment que Google capte la valeur des articles pour alimenter ses services et au passage ses revenus publicitaires ; de l’autre, Google qui menace de déréférencer tout ce petit monde, au motif que ce dispositif serait contraire au principe même de moteur de recherche et à la presse française elle-même. Sans oublier toutes les autres voix, ni pro-Joffrin, ni pro-Google, qui s’interrogent simplement sur le bien fondé d’un tel mécanisme et, plus avant, d’une telle réflexion.

En attendant le compte-rendu de cette réunion, rapide tour d’horizon des positions des uns et des autres, présents cet après-midi au Palais présidentiel. Sourires crispés, camps qui se font face : la lourde ambiance présagée par les passes d’armes de ces derniers jours paraît presque se matérialiser.

[Survolez la photographie ci-dessus pour faire apparaître les pictos. Cliquez dessus pour en savoir plus.]

Mise à jour 30 octobre : des négo ou une loi

Dur dur de connaître le détail de ce qui s’est dit à l’Elysée ! Mais a priori, la voie de la négociation, privilégiée par Fleur Pellerin, serait dans un premier temps préférée à la création, par la loi, d’un droit voisin.

Dans un communiqué, l’Elysée indique en effet que “le président a par ailleurs souhaité que des négociations puissent rapidement s’engager et être conclusives d’ici la fin de l’année entre Google et les éditeurs de presse. Il a souligné que le dialogue et la négociation entre partenaires lui paraissaient la meilleure voie, mais que si nécessaire, une loi pourrait intervenir sur cette question, à l’instar du projet en cours en Allemagne. “

Mis à part les “engagements” du patron de Google sur “un appui au développement numérique des PME et l’installation de l’institut culturel à Paris”, difficile de savoir ce qui est sorti de la bouche d’Eric Schmidt. Sans compter qu’outre le projet de loi concernant la presse française, Google est aussi titillé sur les questions de données personnelles ou de fiscalité du numérique. Du côté du géant américain, on botte en touche : interrogé par Owni, Google souligne seulement le caractère non exceptionnel d’une telle visite, qui a pu être interprétée comme une réponse à la crispation de la semaine dernière autour de la lex Google : “La visite d’Eric Schmidt était prévue depuis longtemps. Il s’est rendu en France à de nombreuses occasions pour y rencontrer le chef de l’Etat et des membres du gouvernement, afin d’échanger avec eux sur la contribution d’Internet à la création d’emplois et au rayonnement de la culture française dans le monde.”


Retrouvez tous nos articles sur le sujet : #lexgoogle.

Photo postée sur le compte Twitter de l’Élysée.

Laisser un commentaire

Derniers articles publiés